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Piloter le changement

Révolution numérique et conduite du changement

La révolution numérique remet-elle en cause notre façon de conduire le changement ?

Ce billet m’a été inspiré par une récente conférence sur l’avenir du travail et la révolution numérique, organisée par le G9+ et réunissant des orateurs tels que Yves Caseau, CDO du groupe Axa ou Jean-Marc Daniel, professeur d’économie à ESCP Europe.

Encore plus que la globalisation, la révolution numérique est LE changement qui porte en lui le plus d’inconnues dans ses conséquences, potentialités et déclinaisons, nous entraînant ainsi dans « les convulsions de l’inquiétude », pour reprendre les termes de Voltaire dans son conte Candide ou l’optimisme.

Au niveau macro, la révolution numérique aurait deux principales conséquences :

  1. Un changement profond de l’organisation du travail, avec la fin du salariat comme mode d’organisation principal et la généralisation du statut de freelance, auto-entrepreneur, indépendant…
    C’est peut-être une façon « pudique » de dire la suppression d’emplois et le besoin de nouvelles compétences, sans que ces nouvelles compétences fassent l’objet d’emplois (salariés) mais soient sollicitées sur des projets et missions (hors salariat).
  2. Un accroissement de la concurrence, conduisant à une baisse des prix.

En écoutant cette conférence, je me demandais si piloter un changement relevant de la numérisation, au sein d’une entreprise, pouvait conduire à revoir la méthodologie de conduite du changement. Autrement dit, la révolution numérique a t-elle aussi un impact sur la conduite du changement en entreprise ? La révoution numérique conduit-elle à des spécificités dans la conduite du changement ?

Je n’ai pas la réponse mais la question, me semble t-il, mérite d’être posée et de prendre le temps d’y réfléchir. Qu’en pensez-vous ?

 

Illustration pour billet conduite du changement et révolution numérique

Les spécifités du changement numérique entraînent-elles des modifications de la conduite du changement ?

Les projets de numérisation amènent à réorganiser le travail, c’est-à-dire touchent à l’emploi et aux compétences, soulevant ainsi une forte inquiétude auprès des individus. Cette caractéristique de la révolution numérique mérite d’être pensée par ceux en charge de conduire le changement en entreprise. Comment les CDO et leurs équipes intégrent-elles cette dimension dans leur conduite du changement ?

La révolution numérique introduit une très forte incertitude en entreprise où le changement devient permanent. De la multitude des initiatives en matière de numérique doit émerger une vision partagée. Le changement permanent ne doit pas être un prétexte pour faire l’économie d’une vision d’ensemble structurée, articulée. On peut même dire que plus l’incertitude est grande, plus le besoin de sens est fort chez les individus. Comme l’écrit Norbert Girard, secrétaire général de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance, « C’est au moment où la possibilité de prévoir est la plus faible que la nécessité pour les collaborateurs de pouvoir se situer dans la cohérence d’un projet est la plus élevée  » (article paru dans Futuribles, mars-avril 2017)

Les personnes en charge de la conduite du changement en entreprise doivent également être attentives au risque « d’obnubilation » (j’emprunte le terme au domaine médical) de la dimension technologique de la révolution numérique. Bien gérer la mise en place de chatbots est une chose mais la conduite du changement doit aussi traiter le changement consistant à remplacer des humains par des bots en laissant aux humains l’éventuel rôle de relecteur/valideur d’un texte rédigé par un outil d’IA.

Ce billet n’est qu’une ébauche, je souhaite le compléter par d’autres articles à venir.

Et vous, quel est votre avis ? Pensez-vous que la conduite du changement mérite d’être revue dans son approche, à l’aune des spécificités de la révolution numérique ?

 

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Billets d'humeur

Recette pour une séance de travail réussie

Séance de travail réussie : objectif atteint dans une ambiance agréable

La recette du mois

Plat convivial au goût inimitable

A consommer sans modération

Moins compliqué qu’il n’y paraît

Excellent rapport qualité/prix

Temps de préparation : variable suivant l’expérience de l’animateur de la séance de travail

Temps de cuisson : fonction de l’alchimie créée entre les participants, l’animateur servant de catalyseur

Illustration pour séance de travail réussie

 

Ingrédients :

  • Compétence
  • Confiance en soi
  • Ecoute (veillez à utiliser une écoute de qualité)
  • Un zeste d’ouverture
  • Une pincée d’enthousiasme
  • Un soupçon de générosité
  • En option : une pointe d’humour

Préparation de la recette :

Eloigner du plan de travail peur de la critique, de l’autre.

Ajouter chacun des ingrédients, en veillant à ce que chacun trouve la place qui lui convient.

Le tour de main indispensable au succès de la recette : coopérer, partager et conseiller, tout au long de la séance de travail.

Incorporer délicatement une orientation production, résultat avec le soin d’atteindre l’objectif.

Servez de préférence avec en-vie.

Et maintenant savourez !

N’hésitez pas à partager vos recettes en laissant vos commentaires sur le blog ! Recette de réunion où l’on ne s’ennuie pas, journée de travail épanouissante, réunion constructive, mail clair et utile, communication sereine, gestion du temps apaisée, etc.

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Guide des égarés en entreprise

Commençons bien l’année avec la CNV au travail !

Quid de la Communication Non Violente au travail ?

Après un premier article sur la Communication Non Violente (CNV) je vous propose un billet sur la CNV au travail.
Si vous êtes en permanance satisfait de votre communication et de celles de vos collègues et hiérarchiques, inutile de perdre votre temps à lire cet article.
Si vous avez envie de tenter autre chose pour améliorer vos échanges au travail, alors prenez le temps de découvrir la Communication Non Violente.

Une utopie ?

La CNV met la barre haut. Et c’est tant mieux ! Le jeu en vaut bien la chandelle !

Responsable de ses sentiments

Pratiquer la CNV, au travail ou dans sa sphère privée, suppose de croire que je suis responsable de l’intention avec laquelle je m’exprime. De même, je suis responsable de mes sentiments. La CNV distingue les stimuli reçus des sentiments générés. Un même stimulus (un RV qui arrive en retard sans avoir prévenu de son retard) va générer des sentiments différents d’une personne à l’autre (exaspération, indifférence voire soulagement). Nos sentiments ne sont pas causés par ce que l’autre a fait ou dit mais par nos propres besoins. Le stimulus n’est pas la cause de ce qui se passe en moi. Avec la CNV, plus possible de se cacher derrière le c’est la faute à l’autre.

Ne pas vouloir avoir raison

Plutôt que de dépenser notre énergie au jeu du qui a tort et qui a raison, à qui la faute, la CNV nous propose de tenter de nous relier à nos besoins, à ceux des autres et de formuler des demandes pour rendre la vie plus belle, ici et maintenant !

 

Enfin, pratiquer la CNV suppose d’arrêter de croire que la seule manière d’être entendu c’est que l’autre soit d’accord avec moi.

Pas évident hein ? La CNV est un vrai changement de posture, qui exige un entraînement au quotidien. Notre éducation, les façons de faire en entreprise sont très loin des principes de la CNV, nous devons donc nous déshabituer de nos réflexes (pensées sous forme d’évaluations et jugements) pour en acquérir d’autres (communiquer suivant le processus en 4 étapes : observation, sentiment, besoin, demande).

Des spécificités pour la CNV au travail ? Des incompatibilités ?

La CNV au travail est-elle incompatible avec l’usage immodéré du mail en entreprise ? Il s’agit plutôt de porter une vigilance accrue à l’utilisation du mail : on ne résout pas un conflit par mail. Si vous sentez que « la moutarde monte » après un échange de 3 mails, arrêtez et essayez de rencontrer votre interlocuteur ou appelez-le.
Quant aux mails qui vous font chaud au coeur, regroupez les dans un dossier et relisez les quand vous avez besoin de vous ressourcer.

La CNV au travail est-elle incompatible avec la gestion du temps (le tout urgent, l’instantanéité) en entreprise ? Bonne nouvelle ! L’écoute empathique contribue à un ralentissement du dialogue, à moins de pression et plus d’écoute mutuelle. Certes, en réunion, où vous vous sentez seul(e) contre tous, ce n’est pas simple…

La CNV au travail est-elle incompatible avec le pouvoir hiérarchique ? Encore une bonne nouvelle ! Non, pas du tout. A condition de ne pas vouloir avoir raison pour avoir raison (cf début de l’article).

Pour bien commencer l’année

C’est le premier pas qui compte, dit-on. Alors pourquoi pas commencer à s’autoriser à demander une pause de silence quand la réunion se fait trop brouillonne ? Ou commencer vos comités par un tour de table invitant chacun à exprimer sa météo intérieure et son intention pour la réunion. Ou encore vous interroger sur vos besoins mis à mal quand un propos vous blesse. Ou lire un livre sur la CNV…

Pour terminer, deux questions pour vous :

  1. Aviez-vous déjà entendu parler de CNV en entreprise ?
  2. La CNV est-elle inscrite au plan formation de votre entreprise ?

Cet article m’a été très largement inspiré par l’ouvrage de Françoise Keller, « Pratiquer la CNV au travail », InterEditions, avec une belle et inspirante préface de Thomas d’Ansembourg.

Illustration article CNV au travail
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Meilleurs voeux pour 2017 !

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Beaucoup de changements en perspective pour cette année à venir ! Alors restons sereins, solides, ouverts, le coeur confiant, exigeants, ambitieux, curieux et courageux. Bref, tenons-nous prêts ! Prêts à accueillir tout ce qui se présentera sur notre chemin…

Bonne année 2017 à tous !