Lors d’une conférence très savante à l’Institut de France sur les « voeux du paon »1, une question inattendue a suscité chez moi une réflexion sur la dynamique du savoir et de la collaboration dans le monde de l’entreprise. Une personne se présentant comme béotienne en matière de vœux chevaleresques a demandé à la conférencière pourquoi, un siècle plus tard, on était passé des « voeux du paon » aux « voeux du faisan ». Pourquoi ce changement d’animal, du paon au faisan ?
L’experte, loin de se sentir déstabilisée par cette question, a répondu avec une humilité remarquable. Elle a admis ne pas connaître la réponse et a ensuite demandé si quelqu’un dans le public pouvait apporter une réponse.

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Dans le contexte de l’entreprise, avoir des personnes de profils différents est essentiel pour bénéficier de questions « hors du cadre ». Ces questions, souvent posées par des individus qui ne sont pas experts dans le domaine, peuvent ouvrir de nouvelles perspectives et stimuler l’innovation.
L’humilité intellectuelle, ou la capacité à dire « je ne sais pas », est un autre atout souvent sous-estimé. Dans un environnement où la pression pour paraître omniscient est forte, admettre son ignorance peut sembler contre-intuitif. Pourtant, reconnaître ses limites et être ouvert à l’apport des autres est une marque de maturité professionnelle. Cela crée un environnement de travail où chacun se sent valorisé et encouragé à partager ses idées. Cette culture de l’humilité et de la collaboration peut conduire à une augmentation significative du savoir de l’entreprise.
En fin de compte, cette anecdote nous rappelle l’importance de cultiver une culture de l’apprentissage continu au sein de l’entreprise. Une entreprise qui valorise la diversité des profils et l’humilité intellectuelle est mieux équipée pour naviguer en environnement BANI2.