Catégories
Billets d'humeur

L’incapacité se cacherait-elle derrière l’agilité ?

Tous agiles !

Tel est le nouveau mot d’ordre en entreprise.

Issue des méthodes agiles de développement de projet informatique, l’agilité d’entreprise fait florès et envahit la Toile d’articles sur le sujet. Si vous y avez échappé ou si le sujet ne vous paraît pas si limpide que cela, vous pourrez découvrir avec intérêt les fondements de l’agilité d’entreprise parmi lesquels l’adaptation au changement, le mode collaboratif, le droit à l’erreur ou encore procéder par itérations.

On ne peut que se féliciter de cette recherche d’agilité. Cependant, au quotidien, loin des beaux principes il y a la réalité de la pratique. Sous couvert d’agilité, on fait et refait, refait et fait refaire sans souci du coût de ces itérations. Certes, faire et défaire est consubstantiel du travail en entreprise mais parfois le doute s’installe sur la légitimité de cette pratique de plus en plus courante.

L’agilité comme subterfuge ?

L’observation attentive (1) et distanciée de la pratique de ces itérations, refaits et refaits montre souvent qu’ils auraient pu être évités si le résultat avait été pensé – je dirais conçu et voulu – le chemin pour y arriver anticipé et pensé de bout en bout.

Les itérations introduites dans les méthodes agiles de conduite de projet informatique avaient pour but d’éviter les longs tunnels de développement informatique et leurs résultats ne correspondant pas toujours aux attentes des protagonistes. Aujourd’hui, les tests et itérations semblent compris par certains non seulement comme un droit à l’erreur mais aussi une autorisation à ne pas penser, ne pas anticiper et ne pas prendre en compte coûts et délais, surtout quand il s’agit de ceux des autres.

Agilité ou souplesse ne sont pas synonymes d’invertébration.

L’agilité et le droit à l’erreur ne doivent pas servir de subterfuges à une forme d’incapacité à faire bien du premier coup faute de réflexion, d’anticipation, d’organisation et de volonté.

Agilité

(1) Mon observation porte sur des exemples pris dans des grandes entreprises du secteur tertiaire. Le phénomène est probablement moins marqué dans l’industrie où la réalité « matérielle » de la production viendrait vite rattraper les dérives de l’agilité. Je veux croire que pour construire un pont ou faire du pain on continue de penser, vouloir, anticiper, organiser…et qu’on veille à réussir du premier coup !

Catégories
Billets d'humeur

Est-ce ainsi que les Hommes travaillent ? En entreprise, une façon de travailler parfois déconcertante…

façon de travailler

Rentrée oblige, 2 petits exercices pour contrôler les compétences acquises sur la façon de travailler en entreprise !

Thème : vous et la façon de travailler de vos collègues

Exercice ° 1

Contexte : mise en oeuvre de changements organisationnels avec ressources de l’équipe projet limitées pour ne pas dire rares ainsi que des très fortes contraintes de délais.

Observation : forte propension des ressources en place à refaire et refaire et refaire sans souci de l’impact de cette façon de travailler sur les coûts et les délais.

Conduite à tenir (choisissez la ou les bonnes réponses) :

  1. Ne pas se faire remarquer et se fondre dans la masse pour s’aligner sur la façon de travailler ambiante : refaire et refaire, sans souci des surcoûts et des délais.
  2. Essayer de faire bien du premier coup en intégrant les contraintes de coûts et délais mais attention on ne vous laissera pas faire car pour d’autres il est essentiel de refaire et refaire….de façon à remplir sa journée.
  3. Trouver une façon de faire qui fasse avancer les choses dans l’intérêt général, sans s’appesantir sur tout ce qui pourrait être fait…mais ne l’est pas parce que l’efficience ne semble pas à l’ordre du jour.
  4. Fuir !
  5. Rester parce que quand vous essayez d’imaginer ce qui se passerait si vous n’étiez pas là (et personne pour vous remplacer)….eh bien….ça vous procure un sentiment d’utilité !

 

Exercice n° 2

Contexte : on fait appel à vous pour votre créativité dans votre domaine d’expertise mais…

Observation : …quand vous proposez des solutions innovantes dans votre domaine d’expertise, on vous dit bravo dans un premier temps puis on range gentiment dans le tiroir vos idées et on continue de faire comme avant. Surtout, pas de changement. Ne pas faire ce qu’on a jamais fait semble être la loi fondamentale de la façon de travailler.

Conduite à tenir (choisissez la ou les bonnes réponses) :

  1. Laisser tomber parce que l’acharnement thérapeutique c’est pas votre truc !
  2. Laisser tomber parce que vous faites partie de la génération Y et que cette façon de travailler vous la trouvez pas fun du tout !
  3. Noter scrupuleusement toutes les propositions faites et abandonnées en se disant que peut-être un jour elles seront utiles à quelqu’un…Rêvons un peu.
  4. Accepter que votre rôle soit de proposer des idées innovantes qui ne seront pas mises en oeuvre et qu’en faisant cela vous faites ce que l’on attend de vous.
  5. Ré-écouter Ferré chantant « Est-ce ainsi que les hommes vivent ?« … »et leurs désirs au loin les suivent »… »c’était un temps déraisonnable »… »Moi si j’y tenais mal mon rôle c’était de n’y comprendre rien« .

N’hésitez pas à partager vos réponses sur le blog !

PS : aucun corrigé prévu ! 😉

Catégories
Billets d'humeur

Un an déjà !

Repères sur le changement en entreprise fête ses 42 billets publiés en 52 semaines.

En ce moment, dans mon quotidien de consultant en conduite du changement, je m’inspire de la devise de Michel Rocard « Penser clair, parler vrai, agir juste ». Une devise bien utile à tout manager, responsable de projet ou consultant. Mais à quel métier, quelle fonction  cette devise ne s’appliquerait-elle pas ? 😉

Autre source de réflexion ce propos de Régis Debray sur la civilisation occidentale contemporaine qui pense essentiellement en termes de capacité mais plus ou si peu en termes de volonté.

Il est vrai que la capacité ne fait pas tout et qu’une volonté bien fondée, bien placée pourra pallier un manque de capacité alors qu’une absence de volonté ne sera jamais comblée par une capacité illimitée. A ceux qui ne raisonnent qu’en « ressources », « dispos » ou autre « CAF » (Capacité A Faire) je réponds donc « Où est la volonté de faire ? ». Où est le penser clair ?

Il ne s’agit pas de faire fi des besoins en ressources mais de ne pas perdre de vue que les capacités sans volonté ne font guère sens et perdent terriblement en efficacité.

Un media fort réputé titrait récemment « Le temps des vacances, un temps pour s’arrêter…et réfléchir ». La réflexion est donc associée à « l’arrêt ». Bizarre…Je comprends bien qu’il s’agit d’un arrêt de l’action le temps des vacances mais pour autant ce n’est pas quand on s’arrête qu’il s’agit de commencer à  réfléchir. Et j’en reviens à la devise de Michel Rocard. Certes il est sage de penser (clair) avant de parler (vrai) puis agir (juste) mais ces actions que sont penser, parler et agir sont tellement liées ! N’en oublions pas une au profit excessif de l’autre.

Et maintenant je souffle la première bougie de ce blog !

Le Grand Orchestre des Animaux

Catégories
Billets d'humeur

Blog au repos…

Pas d’article cette semaine…mais à très bientôt pour de nouveaux billets sur le changement en entreprise  !

Les confidents de Michel Goulet, Palais-Royal
Les confidents de Michel Goulet, Palais-Royal
Catégories
Billets d'humeur Comprendre le changement Contribuer au changement Piloter le changement

Pour changer, un dauphin d’avril !


 

Pour les timides : n’hésitez pas à chatouiller le dauphin avec votre souris (électronique !)…

Ce nuage de mots a été créé à partir des titres et sous-titres des billets du blog du mois de mars.

Catégories
Billets d'humeur

« Nos mythologies économiques »

Illustration de l'article Nos mythologies économiques

Parce que dans la vie il n’y a pas que le changement en entreprise, le billet de cette semaine est consacré au dernier ouvrage de l’économiste Eloi Laurent « Nos mythologies économiques« , aux éditions Les liens qui libèrent.

La démarche de l’auteur m’a paru très pertinente et m’incite à faire le parallèle avec toute approche de changement, qu’il s’agisse de sujets macro-économiques ou concernant l’entreprise dans son fonctionnement.

L’auteur de « Nos mythologies économiques » se fixe comme objectif de « redonner au lecteur le goût du questionnement économique dont la disparition progressive est lourde de menaces pour notre débat démocratique. » J’ai envie d’ajouter que redonner au citoyen, à l’individu, au salarié le goût du questionnement, quelque soit son champ d’application est rien moins que vital.

De la nécessité de mettre en question nos chers « story tellers »

Eloi Laurent passe en revue les « vérités » – qui n’en sont pas bien sûr ! – sur l’économie et qui relèvent en fait selon lui de 3 mythologies : la néolibérale, la social-xénophobe et l’écolo-sceptique. En voici quelques exemples, têtes de chapitres de l’ouvrage :

  • L’Etat doit être géré comme une entreprise
  • Une économie de marché dynamique repose sur une concurrence libre et non faussée
  • L’immigration engendre une charge sociale insoutenable
  • Les marchés et la croissance sont les véritables solutions à l’urgence écologique
  • L’écologie est l’ennemie de l’innovation et de l’emploi.

Selon Eloi Laurent « L’économie est une mythologie qui désenchante le monde : plus que jamais « lugubre », elle pollue le débat public de ses fausses certitudes et empoisonne l’esprit démocratique. »

Retrouvons le goût du questionnement. Peu importe son sujet. Retrouvons le goût du questionnement face aux « certitudes » dont on nous abreuve et qui nous apporte in fine désenchantement, difficulté à aborder la complexité, frein et peur face à l’inconnu et la créativité. Pensons hors du cadre.

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Je considère comme très efficace la démarche de Lean management qui consiste à poser une série de Pourquoi ? pour analyser le problème rencontré. Je crois que l’on peut aussi appliquer cette approche aux certitudes. Prenons par exemple celle qui affirme de façon péremptoire : « L’Etat doit être géré comme une entreprise. » Et pourquoi donc ?

L’Etat a comme raison d’être, notamment, la stabilité du système social et ce dans une échelle du temps qui n’a rien à voir avec celle de l’entreprise. Avec des objectifs aussi différents de nature, pourquoi l’Etat devrait-il être géré comme une entreprise ? Pourquoi les politiques d’investissement d’un Etat et d’une entreprise devraient-elles être identiques alors que leurs raisons d’être sont profondément différentes ?

Réduire les coûts ou supprimer la cause des coûts ?

J’emprunte à nouveau au Lean management l’approche qui consiste à questionner la cause des coûts pour la supprimer plutôt que de chercher à toujours plus réduire les coûts. A ce titre, il est intéressant d’observer ce qui s’est produit au sujet du projet de réduction des coûts de l’ARE (Allocation pour le Retour à l’Emploi) : on a vu fleurir nombre de « solutions » : réduire la durée de l’ARE, introduire une dégressivité de l’ARE, etc. Dans un second temps, quelques voix ont questionné :
. Pourquoi vouloir réduire l’ARE quand le budget de l’ARE est excédentaire ? A distinguer du budget global de l’assurance-chômage qui lui est déficitaire (1% de la dette publique), car intégrant d’autres coûts que ceux de l’ARE (aide à la création d’entreprise, apport au budget de Pôle Emploi). [Source : Bruno Coquet cité par Christian Chavagneux]
. Faut-il attaquer l’ARE ou les causes du chômage ?

« Réformer jusqu’au bout »

A l’occasion du projet de loi sur le travail (projet de loi dit El Khomri), le Premier Ministre a déclaré vouloir « réformer jusqu’au bout ». Mais que peut bien être ce bout ? Que peut bien vouloir dire « réformer jusqu’au bout » ?…Jusqu’à l’avènement de l’homme nouveau ???

Continuons de questionner !…

Comme pour la conduite du changement en entreprise, il est essentiel de ne pas se précipiter vers des solutions qui ne traitent pas les causes du problème et ne font en fait qu’aggraver la situation, ne serait-ce que parce que l’on croit traiter le problème alors que ce dernier ne fait que s’accroître en silence…

Ilustration article nos mythologies économiques

Catégories
Billets d'humeur

Manager de proximité et changement

Gérer une activité et accompagner un changement, voire plus si affinités

Il fut un temps où il était attendu d’un manager de proximité, commercial ou administratif, qu’il gère son activité dans une grande ou relative stabilité. Ce temps-là s’estompe au profit d’une situation plus complexe où en plus de gérer son activité et son équipe le manager de proximité croise aussi régulièrement la route des changements dans l’entreprise…

Illustration pour article manager de proximité et changement

On ne pilote pas un projet comme on gère une activité

Le manager aguerri à la gestion de son équipe et son activité n’est pas pour autant familier du travail en mode projet, le projet étant le mode d’organisation de travail le mieux adapté à la mise en place du changement.

Les différences sont grandes entre ces deux « univers » professionnels  :
.  « permanence » de l’activité <> projet avec un début et une fin
. activité récurrente <> introduction d’un changement, d’une innovation
. inscription de l’activité dans un cadre existant <> création, émergence d’un nouveau cadre
. objectifs individuels <> objectifs du projet
. application de processus et routines <> création unique à partir d’une méthodologie projet
. expertise métier <> somme des expertises projet et métier
. management hiérarchique <> management transverse
. collaborateurs « qui restent » <> équipe projet qui se dissout à la fin du projet
. structure de l’activité inscrite dans l’organigramme <> projet « hors cadre »
. etc.

Manager de proximité, manager pris entre deux feux ?

On a beaucoup écrit sur le manager de proximité pris entre deux feux, pris entre le marteau et l’enclume, à savoir sa hiérarchie et ses collaborateurs. Cette situation difficile se rencontre de façon particulièrement aiguë en cas de changement : nouveau système d’information, réorganisation de l’activité, nouvelle politique RH, etc.

Quelques cas (malheureusement) typiques

Le manager de proximité est sollicité pour faire partie du comité de pilotage du projet de changement, sans être préparé à ce type d’instances ni avoir une idée claire de ce que le responsable projet attend de lui en tant que membre de ce comité.

Le planning de formation au nouveau système d’information ne tient pas compte de la prise des congés d’été sur une équipe aux effectifs déjà réduits.

La réorganisation de la fonction commerciale entièrement conçue par « le siège » a oublié les préoccupations au quotidien des vendeurs.

Le manager de proximité est le dernier informé du départ prochain d’un de ses collaborateurs qui a directement été sollicité dans le cadre d’une nouvelle approche globale de la gestion des ressources. 🙁

Les changements se multiplient, les rythmes de mise en oeuvre s’accélèrent et le manager de proximité peut en arriver à se sentir impuissant, voire quelque peu dépossédé de son activité et de ses responsabilités de manager.

De l’intérêt pour le manager de proximité de s’approprier le mode projet et la conduite du changement

Parce qu’un manager de proximité n’a plus seulement à gérer une équipe et son activité mais à mener sa barque qui peut battre les flots du changement, il devient de plus en plus important que le management intermédiaire s’approprie le mode projet et l’accompagnement du changement. En effet, la conduite du changement complète de plus en plus son approche top-down d’une démarche bottom-up dans laquelle le manager intermédiaire peut et doit trouver une nouvelle dimension à son poste, sans se sentir « écrasé » par une démarche de changement qui serait uniquement inscrite dans un axe top-down.
Enfin, comme le disait si justement Churchill, « Il vaut mieux prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge. »
Catégories
Billets d'humeur

Repères sur le changement en entreprise

voeux2016LV1

En 2016, donnez vie à vos en-vies de changement !

Meilleurs voeux pour 2016 !

Catégories
Billets d'humeur

SPOC Initiation au Lean Management

 

Illustration pour billet SPOC lean management

 

Impressions d’une participante au SPOC Initiation au Lean Management

Premier cours à distance en français sur le lean management, ce SPOC (Small Private Online Course) est animé par Marc Legru, Lean coach et directeur de missions, Operae Partners et organisé par Captain SPOC, dont la maison mère est Unow. Unow propose de nombreux MOOC dont celui sur la Gestion de projet qui a fait l’objet d’un article sur ce blog.

Points forts du SPOC sur le Lean management

Le SPOC atteint pleinement son objectif de faire découvrir ce que sont les principes et surtout la pratique du Lean management. J’ai trouvé le contenu du SPOC très riche et dense, la participation au SPOC étant relativement prenante. Il s’agit d’une formation très sérieuse que je recommande vivement à tous ceux qui cherchent à se faire une idée mais surtout à commencer à pratiquer le Lean.

Le SPOC Initiation au Lean Management est structuré en 5 modules :

  1. Q’est-ce que le Lean management ?
    Bénéfices, origines, ce qu’il n’est pas, le gemba, le respect des personnes et l’amélioration continue, une autre façon de voir les coûts.
  2. Apporter plus de valeur au client
    La magie des produits, pourquoi appréhender la valeur du point de vue client, comment capturer « la voix du client », les réclamations client.
  3. Les collaborateurs
    Former chaque personne de manière efficace, du développement à l’autonomie des personnes, la résolution des problèmes sur le terrain, le respect des personnes.
  4. Comprendre ce qu’est le système Lean
    Savoir identifier les vrais challenges de l’entreprise, sécurité des employés et satisfaction des clients, le juste à temps, l’auto-qualité, le kaizen.
  5. Le manager est un coach
    Savoir développer l’initiative et l’autonomie de ses collaborateurs. J’ai également perçu ce dernier module comme une synthèse des principes vus tout au long du SPOC.

De plus, diverses activités permettent de mettre en pratique les concepts vus lors des modules. Par exemple, ces activités permettent de tester un questionnaire « La voix du client » ou encore d’identifier les gaspillages (muda) dans une société traitant des demandes de prêts.

Parmi les outils utilisés, la technique des 5 Pourquoi pour identifier la cause racine m’a paru à la fois « simple » et très efficace.

Ce que j’ai particulièrement aimé

Le principe du kaizen, de faire soi-même l’effort de changer pour le meilleur, au travers d’une pratique consistant à améliorer continuellement et pas à pas le fonctionnement de l’entreprise.

« Le Lean ne s’adresse pas à tout le monde. Il s’adresse aux curieux, à ceux qui ont envie de progresser »…

« Bien souvent en réunion on échange des opinions mais on ne va pas chercher les causes racines »…

« Le manager doit avoir le courage de ne pas s’arrêter à ses convictions mais d’aller sur le terrain pour comprendre les faits. »

« Le lean requiert une certaine stabilité pour l’équipe : stabilité dans la charge de travail, stabilité dans les moyens, stabilité de l’équipe elle-même. L’instabilité a un impact sur la performance. »

Je vais maintenant me lancer dans la lecture du livre Le management Lean, de Michael Ballé et Godefroy Beauvallet, préfacé par Dan Jones, ouvrage remis aux participants du SPOC.

Le directeur de projet que je suis a observé que les exemples du SPOC portaient sur des « activités » et non pas des « projets ». Je souhaite maintenant explorer ce que le Lean peut apporter aux projets de transformation.


Comme vous le savez, chers lecteurs, il m’arrive d’avoir des idées bizarres et en ce temps de résultats électoraux, je m’interroge « Et si les politiques se mettaient au Lean ? » 😉 …

Illustration billet SPOC Lean Management

Catégories
Billets d'humeur

Ce que je choisis de donner au monde

 

FIAC hors les murs

Ce matin, choisirai-je de dire Bonjour 🙂 au chauffeur du bus qui m’emmène vers mon lieu de travail ?
Ou choisirai-je de m’engouffrer pour m’asseoir et me plonger dans mon smartphone sans un regard pour ce/ceux qui m’entoure ?

Arrivée au bureau, choisirai-je de répondre aux expéditeurs des mails qui attendent une réponse de ma part ?
Ou choisirai-je de les ignorer en me disant qu’ils n’ont aucun « pouvoir » sur moi et que je peux donc tranquillement les ignorer ?

Quand je m’adresserai à mon collègue, choisirai-je de considérer que je peux apprendre quelque chose de lui ?
Ou penserai-je « Comment en finir au plus vite avec ce casse-pied ? »

En réunion, choisirai-je d’entendre d’autres certitudes que les miennes et de mener le débat au-delà de l’opposition d’opinions ?
Ou choisirai-je de croire que décidément, ces réunions ne servent à rien ?

Choisirai-je de faire ce que j’avais dit ? Répondre, faire telle démarche, apporter un renseignement…
Ou choisirai-je de considérer que ma parole importe peu ?

 A la fin de ma séance de gym, choisirai-je de dire « merci » à mon corps qui me permet de sauter, bouger, voir, entendre…?
Ou choisirai-je de me comparer à ma voisine pour me réjouir qu’elle s’essouffle plus vite que moi ?  

Quand j’apprendrai l’horreur des attentats du vendredi 13 novembre à Paris, choisirai-je de penser par moi-même et me demander ce que je peux continuer de donner au monde ?
Ou préfèrerai-je accuser et lancer c’est la faute à… ?

Quand je discuterai de ces terribles attentats avec ma famille, mes amis ou mes collègues, choisirai-je d’avoir des mots authentiques, qui parlent vraiment de moi, qui sont le fruit de ma propre réflexion ?
Ou me contenterai-je de répéter sans aucune valeur ajoutée ce que les mass media en disent ?

Choisirai-je de conquérir au quotidien « Liberté Egalité Fraternité » ?
Ou ferai-je comme si c’était « for granted » ?…Un truc vaguement défraîchi…pas vraiment fun…

Choisirai-je de vivre ma vie comme l’occasion, au quotidien, de penser et donner au monde ce que j’ai de mieux en moi ?
Ou choisirai-je de considérer que ma vie c’est consommer et produire pour pouvoir consommer ?  Et que « le reste » ne vaut pas la peine d’être cultivé ?

En d’autres termes :
– prendre de la distance pour voir plus large,
– penser et réfléchir par soi-même pour gagner en profondeur,
– identifier les choix qui s’offrent à nous,
– enfin, vivre pleinement notre choix personnel.
Le tout pour ne pas perdre l’en-vie.


 

Quand nous sommes à l’écoute, nous entendons. Quand nous sommes aux aguets nous recevons. Vega ne se signale qu’aux âmes qui veillent. François Cheng, La vraie gloire est ici


 

Pour terminer et nous aider à penser, réfléchir le poème préféré de Nelson Mandela, Invictus :
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the horror of the shade,
And  yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.

William Ernest Henley

 

Carte postale Bretagne